La foule aime les couleurs,
le mouvement, le bruit, mais aime surtout son ensemble! Losqu’elle bouge, une
foule ressemble à une mer infinie formée d’une onde humaine qui se déplace
comme une masse uniforme, compacte et qui semble, dans cette incompréhensible
comédie de scénographie insensée faite de diversités qui, mises ensemble, créent
une égalité symbiotique et reste la seule chose que l’œil humain réussi
à percevoir: le résultat d'une indispensable synthèse visuelle, une combinaison figurative, un
résumé chromatique!
Tout ce jeu, ou si vous
voulez, cette transmutation de l’illusionisme, est due à la différence, à la
disparité, au contraste que tous les costumes de tous ces personnages dans la
foule parviennent à imposer à celui qui regarde, parvenant même à harmoniser les
dissonances et le manque d’harmonie typique de la foule!
Cet immense assemblage de
costumes fait de personnages, de
visages, d’histoires personnelles et inconnues a été, à certaines périodes de
l'histoire, magistralement représenté par de grands artistes et projeté dans
le futur après qu’ils l’aient peint sous forme de tableaux
d'une rare beauté qui sont devenus au fil du temps des œuvres d’art d'une valeur
inestimable!
La foule aime les couleurs,
le mouvement, le bruit, mais aime encore plus la totalité de son style,
surtout quand il ne passe jamais de mode!
"Harmattan" de Roberto Sironi - huile sur toile
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